La Brigade de l'Amiral Ronarc'h

Biographie

 

Aumônier Jules Marie Joseph Pouchard
 

 

 

 

 

Né à Bais (Ille-et-Vilaine), 14 février 1879 / Décédé à Saint-Mandé (Val-de-Marne), 7 février 1944

 

aumônier temporaire de la Flotte alors affecté au 1er Régiment des fusiliers marins

 

Cité à l'ordre de l'armée : " reste le seul aumônier de la Brigade de fusiliers marins, a toujours montré le plus grand courage et le plus grand dévouement à secourir les blessés jusque sous le feu de l'ennemi."

 


 

 

"C'est sur la commune de Bais en Ille et Vilaine que Béatrice BEIDUET épouse POUCHARD donne naissance, le 14 février 1879, à son fils Jules. Après une enfance dans un milieu très catholique, le petit Jules rentre en 1893 au collège St Augustin de Vitré. Elève très doué il poursuit ses études au grand séminaire, qu’il complète par une formation au professorat à Paris. Il enseignera alors la philosophie au collège de Tivoli à Bordeaux.

 

C’est pour ses brillantes qualités de pédagogue et sa parfaite maîtrise de l’allemand qu’il est remarqué par le Prince et la Princesse de Bourbon-Parme qui lui confient, en tant que précepteur, l’éducation de leurs enfants, et en particulier celle de la princesse Zita future impératrice d’Autriche et reine de Hongrie.

 

En 1914 il est d’abord aumônier volontaire auprès du 1er Régiment des Fusiliers Marins, puis des Canonniers Marins. C’est à ce titre qu’il participe à la retraite de Gand et à la bataille de Dixmude. Déjà décoré de la croix de guerre avec palme ainsi que de la croix d’honneur de Belgique, il reçoit la croix de la Légion d’Honneur le 17 décembre 1915.

 

 

 

 

Titularisé au grade d’aumônier temporaire, il participe entre 1916 et 1918 aux opérations de la Somme, du Chemins des Dames, de Champagne, de Malmaison et de l’Argonne.


Entre 1918 et 1921 il dirige comme aumônier la maison de repos de la direction navale de Syrie à Hammana (Liban). Rapatrié pour raison de santé, il termine en 1924 sa carrière dans la marine comme aumônier sur la "Jeanne d’Arc" et fonde en 1926 l'Amicale des FUSILIERS MARINS. Devenu vicaire à Saint Mandé (diocèse de Paris), il consacre son temps autant à des conférences sur « l’homme » auprès de l’élite catholique parisienne qu'à la participation à des œuvres caritatives pour lesquelles il fait participer la presse à ses demandes de dons en faveurs des plus défavorisés. C’est un « Abbé Pierre » avant l’heure.


Dans les années 1930 il revient dans l’armée en tant qu’aumônier de l’hôpital militaire de Begin et en 1939, alors que la guerre éclate, il retourne dans sa ville natale de Bais.


Le 27 juin 1940, alors qu'il est le vicaire de la paroisse St Louis à Brest, un aumônier allemand l'informe qu'un homme de Plouguerneau va être fusillé. Le lendemain matin il donnera la communion en viatique à Jean Marie Kérandel qui sera le premier civil fusillé du Finistère.


Résistant actif, il poursuit une activité clandestine en faisant passer des jeunes gens en Angleterre.

 

C’est pour cette raison qu’en retournant à Paris pour s’occuper du Conseil des Œuvres de Mer il est arrêté par la gestapo le 27 janvier 1944.

 

Déjà en mauvaise santé, celle-ci se dégrade suite aux mauvais traitements subits en prison.

 

Face à son mutisme la gestapo le libère. Il s’éteint à son domicile de Saint Mandé le 7 février 1944 à 11H00 où furent célébrées des obsèques officielles.

 

Une rue sera rebaptisée à son nom.

 

Quelques mois plus tard son corps sera inhumé dans sa ville natale de Bais, la rue de son ancien domicile porte actuellement son nom."

Il était Aumônier.

Son unité : 1ère BFM 14-18 - Brigade fusiliers marins
 

Il a été décoré :
Légion d'Honneur (chevalier)
Croix de Guerre 14-18

Son corps repose au cimetière de Bais
Son décès est inscrit à la commune de Saint Mandé

 

 

 

Extrait Ouest-France / 14 novembre 1938

 

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La dernière mise à jour de ce site date du 03/16/14